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Réouverture du lycée et programme antiviolence


La réouverture du lycée ce lundi 7 novembre :

En raison d’actes de violence répétés sur une courte période, le lycée a dû fermer ses portes aux élèves durant quatre jours avant les vacances de la Toussaint.

Au cours de cette période, le personnel de l’établissement (personnel administratif, AED, AESH, CPE, enseignants, personnel de direction) a travaillé sur un grand programme de lutte antiviolence. Différents groupes de travail ont été constitués (actions à mener avec les parents, activités périscolaires à développer…) afin de permettre une réouverture du lycée dans les meilleures conditions après les vacances de la Toussaint. Dans un premier temps, une lettre a été publiée à l’attention des parents sur le site internet du lycée en plusieurs langues (français, bushinengue, anglais, créole, kalina, hmong).

Ces séances de travail ont conduit à la mise en place de deux heures d’information et d’échange, ce lundi 7 novembre. Le programme, dans chaque classe, était le suivant : un rappel des faits ayant conduit à la fermeture avant les vacances, un temps d’écriture ayant pour objectif de permettre à chacun de s’exprimer sur les événements récents, un temps de parole durant lequel les élèves ont pu s’exprimer librement sur la violence au sein des établissements scolaires, un moment d’information juridique concernant la responsabilité pénale face à des actes violents. Au terme de ces deux heures, chaque élève a reçu un mot d’information à destination des parents qui retrace le programme de la journée et mentionne la tenue d’une dizaine de conseils de discipline cette semaine. Le personnel de l’établissement va continuer à mettre en place des actions antiviolence avec l’aide des parents et des autres partenaires.

La parole aux élèves et à la communauté éducative du lycée :

43 classes de l’établissement étaient concernées par ces deux heures d’information et d’échange. Les classes actuellement en stage bénéficieront de ces heures dès leur retour au lycée. Nous avons pu recueillir des commentaires au sein des différentes classes.

En classe de Terminale BTS CI, Roberta DUPART : « Il y a deux ans, il y avait eu une bagarre et nous n’avons pas eu droit à ces heures d’information malheureusement.  » ; « C’est bien mais c’est un peu trop tard : il faut mieux prévenir que guérir.  » ; « Idéalement, il faudrait des fouilles à l’improviste mais c’est compliqué de s’organiser. »

Un autre étudiant de BTS CI : « C’est aux parents d’éduquer leurs enfants. Ce n’est pas la faute du lycée. De plus, l’enseignement moral et civique devrait être généralisé à toutes les filières. »

En classe de 2GT1, Nahima GAFOUR, élève ambassadrice contre le harcèlement : « J’ai été surprise de voir les gendarmes ce matin. Ils ont fouillé mon sac. L’attente était longue. [Le fait de demander ce qu’on pense] est une bonne idée car certains ont pu se sentir mal. Les cours vont-ils être rattrapés ? » ; « [Ces deux heures sont] une bonne initiative car les professeurs cohabitent avec les élèves. »

En classe de 1CAP EPC, Seeman RAYDEN : « c’est utile [les deux heures d’information et d’échange] parce qu’au lycée il y a beaucoup de bagarres. » ; « J’étais déçu [que le lycée ferme] parce que j’ai envie d’apprendre. »

Durant le temps d’écriture, dans la plupart des classes, les élèves ont été invités à choisir quatre mots pour caractériser le lycée tel qu’ils le voient aujourd’hui, puis quatre autres mots pour caractériser le lycée tel qu’ils pourraient le rêver. En 1CAP EPC, Recheena MILOBI a accepté de partager son travail :

En 1P MCV, Rodneyson ABENAKOU et Armand VOGELLAND : « Si le lycée était resté ouvert, ça aurait été pire. Ce matin, c’était super. Il devait y avoir des représailles et la présence des gendarmes était dissuasive. »

En TG1, Inesio AGWENTI : « C’est une très bonne initiative, ces heures d’information contre la violence, car il y a déjà eu plusieurs faits de violence sans action envers les autres élèves de l’établissement. Les parents doivent accompagner leurs enfants tout au long de la scolarité. »

Durant la phase d’échange, de nombreuses idées ont été discutées. La Terminale G1 offre par exemple le nuage de mots suivant :

Par ailleurs, les élèves de l’unité externalisée nous feront prochainement parvenir des dessins contre la violence.

Du côté des parents d’élèves, Madame DELISLE-DUGAST a accepté de vivre cette journée avec nous dans l’établissement. Elle a réagi : « J’ai trouvé ça super : toutes les concertations et le travail fait par la communauté éducative avant les vacances pour essayer de remédier à la violence. A cause de certains, tous les élèves sont pénalisés par cette violence et ses conséquences : la fermeture du lycée et le climat délétère que cela instaure. Aujourd’hui, on a acté les choses. En plus de la mobilisation des enseignants et de la gendarmerie, nous, les parents d’élèves, devons être partie prenante et travailler tous ensemble pour que cela ne se reproduise plus et pour apprendre dans un climat serein. »

Enseignants et AED ont également réagi à cette réouverture encadrée : « Cet accueil de ce matin, c’est bien. Les élèves ont été étonnés d’être à ce point encadrés. Ça a permis de les faire réfléchir dès le matin. » ; « L’accueil s’est très bien déroulé, dans le calme. Les élèves ont bien participé aux activités. Il y a eu des échanges intéressants. Certains élèves se disent habitués aux bagarres et à la violence, ceci depuis le collège. Il faudrait plus de surveillants et un plus fort cadrage au moment de la sortie vers les bus. » ; « Les élèves disent que les problèmes débutent dehors et finissent au lycée. »

Enfin, l’Equipe Mobile de Sécurité (EMS) était présente, avant les vacances mais aussi pour la réouverture du lycée. Un membre explique : « Suite aux incidents au lycée Elfort, une vérification des cartables a été réalisée par les gendarmes ce matin. Même si on pense que cette intervention était un peu attendue par les élèves, cela a permis de rassurer l’ensemble de la communauté éducative et d’apaiser le climat scolaire. On suggère à l’établissement de renouveler ces actions et, dans la continuité de ces actions, le lycée bénéficiera de la présence d’un agent EMS pendant quelques temps. Il sera un renfort au niveau de la sécurisation. »

Pour conclure :

La direction de l’établissement remercie toute la communauté éducative, sans exception, qui s’est mobilisée pour permettre la réussite de cette action faisant partie du grand programme antiviolence, ainsi que tous nos partenaires extérieurs, en particulier la gendarmerie.

Article rédigé par Mme Véronique RUBAL (Proviseure-adjointe du lycée)

et M. Thomas WIPFF (Enseignant)

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